Reconstructing yourself in a changing urban environment

05 November 2007

Crise existentielle et crise du logement

Alors que l’Institut Français d’Architecture expose l’habitat de Barbie, les rues parisiennes accueillent des sans-abris. En effet durant ce mois de novembre 2007 la Rue de la Banque est devenue un lieu médiatisé de cristallisation de cette crise. Cela ne veut pas dire que l’architecture peut et doit résoudre le problème actuel du marché de l’immobilier et du logement, mais que l’architecte reste volontairement à l’écart des débats politiques et sociaux. Peut-être alors que l’exposition de Barbie ne cherche pas seulement à suggérer la crise existentielle de « la femme » dans son logis, mais aussi la distance de plus en plus criante entre la pratique architecturale et la réalité sociale. A dire vrai, j’en doute fortement. Il semble malheureusement que la figure de l’architecte comme acteur du politique et d’un certain militantisme social s’amenuise au fur et à mesure que la pratique embrasse son propre professionnalisme avec égocentrisme.
Les deux articles ci-dessous tentent d'illustrer nos propos.

Les mal-logés de retour rue de la Banque, à Paris
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 03.11.07 | 09h37 • Mis à jour le 03.11.07 | 09h38

Quelques dizaines de personnes se sont à nouveau installées dans la nuit de vendredi à samedi, rue de la Banque à Paris, où des associations, notamment le Droit au logement (DAL), organisent depuis un mois un campement pour demander l'amélioration des conditions de logement. Ces personnes, essentiellement des femmes d'origine africaine, se sont installées sur des bâches dépliées sur le trottoir devant un immeuble, lui-même occupé par le DAL et plusieurs autres organisations qui en ont fait le "ministère de la crise du logement". Les forces de l'ordre présentes, qui avaient délogées au moins à quatre reprises ces "campeurs", ne sont pas intervenues.
Une délégation du DAL avait été reçue vendredi après-midi pendant plus de deux heures par le directeur de cabinet de la ministre du logement, Christine Boutin . Cette rencontre, selon le DAL, n'a débouché sur rien de concret en vue du relogement des familles qui campent rue de la Banque. Le porte-parole du DAL, Jean-Baptiste Eyraud, avait affirmé à la presse à l'issue de l'entretien que ses interlocuteurs n'avaient pas voulu recevoir la liste des 320 familles que son association entend reloger. Le ministère, dans un communiqué diffusé dans la soirée, a pour sa part affirmé que "M. Eyraud n'a pas remis de liste (...) mais a accepté le principe d'en remettre une globale, avec une typologie des diverses situations de familles". Cette liste permettra de déterminer qui pourra bénéficier de la loi sur le droit au logement opposable, qui prendra effet le 1er janvier, souligne le ministère.


MISE EN OEUVRE RAPIDE DE LA LOI

Avant la réunion, une responsable du DAL à Paris avait précisé que les familles de la rue de la Banque étaient hébergées à l'hôtel ou chez des tiers et accepteraient "évidemment toute proposition de relogement". Elle a cependant souligné au micro de BFM TV que la plupart des adultes avaient un emploi, et que leur seule contrainte était qu'ils commençaient leur travail très tôt.

"Je m'emploie à mettre en oeuvre le plus rapidement possible la loi du droit au Logement opposable", a pour sa part déclaré Christine Boutin dans un communiqué diffusé après la rencontre du DAL avec son directeur de cabinet. La ministre avait dit la veille qu'elle refuserait de "tolérer que des campements s'installent dans Paris" et prévenu qu'elle ne se laisserait "influencer par aucune gesticulation médiatique" de la part de personnalités "totalement incompétentes sur les questions du logement".


Une maison futuriste pour une Barbie émancipée
Article publié le 14 Octobre 2007Par Véronique Cauhapé Source : LE MONDE Taille de l'article : 474 mots - Extrait :

"La villa imaginée par neuf femmes architectes pour la poupée la plus célèbre du monde est exposée à Paris. Dans son espace beauté, la chevelure voilée de dentelle noire, Barbie apparaît en femme mystérieuse et lointaine. Limite maîtresse sadomasochiste, elle est assise face à son miroir, ignorant fièrement Spiderman enfermé dans une cage à oiseau. Dans sa cuisine, Barbie reçoit ses amies assises sur des sortes de passoires (remplies de plumes) suspendues à une tringle. Il suffit d'appuyer sur un bouton pour qu'une table dressée se soulève jusqu'à hauteur de ce groupe de filles. Telles sont deux des neuf pièces qui composent la Villa de Mademoiselle B."