Reconstructing yourself in a changing urban environment

31 March 2007

World Democratic Tour






Not really a map but a cartography of everything and nothing. This could be a headline for the work of Pascal Colrat, a young artist, who is exhibiting at the Cité Internationale de Paris. The idea is simple: to transform our representation of the Parisian subway map. The map as an object is also reinforced by its presentation as an element of the public space as it is described by the web site of the Cité Internationale about:

« L’œuvre réalisée par Pascal Colrat est donc d’abord un objet : une carte, un plan que les résidents et visiteurs de la Cité pourront avoir entre les mains. Elle donnera également lieu à une installation dans le parc de la Cité : pour renforcer l’idée originale du plan, mais également celle du détournement d’un objet quotidien, l’artiste utilise comme support d’installation un mobilier urbain traditionnel de signalétique que peut trouver tout usager, dans et autour du métro. C’est ainsi que porte-plans et “ sucettes “ d’affichage seront installés dans la cour d’honneur de la cité internationale et dans la Maison Internationale, créant ainsi un faux univers RATP, montrant à voir de faux plans de métro.Autant de trompe-l’œil suscitant la curiosité des utilisateurs du parc, qui pourront se procurer les plans, tirés en dix mille exemplaires et mis à leur disposition dans des présentoirs. » source: web site CIUP.


Two main objectives are achieved in this work:
- To work on the signaletic and the presentation of the map.
- To realize a public document for everyone.

Whereas this illogic representation pastes the world map to the Parisian map, it aims to be mainly considered as a playful object. With the bold title of ‘World Democratic Map’ this representation relates to its own location: the Cité Internationale Universitaire de Paris as a place of diversity of cultures.
Inhabiting the city as a democratic citizen is also to be aware of representation such as maps and multiple cartographies. The transformation of its use is revealing even more its primary purpose: to extract from the physical geography a specific use or network.

>> See the web site of Etapes
>> See the web site of VisualImage
ps: Images are coming from the two web sites cited above.

27 March 2007

Robert Moses : enquête autour d’une figure historique



Couverture du catalogue de l'exposition.



Peu connu en France, Robert Moses est une figure importante de l’urbanisme aux Etats-Unis. Elle incarne la ville moderne, plus particulièrement New York entre les années 30 et les années 60. Occupant différentes positions dans les administrations de la municipalité de la ville de New York, la figure de Robert Moses s’est figée autour de son action au sein de l’administration dite de ‘slum clearance’ ou littéralement ‘éradication des taudis’.
Robert Moses (1888-1981) incarne l’histoire new yorkaise de la rénovation des centres villes américains par la reconstruction des quartiers centraux par de grands ensembles de logements sociaux empruntant les préceptes de la Charte d’Athènes et une forme radicalement moderne – laissant de fortes plaies dans les mémoires collectives des habitants et quartiers de la ville. En même temps, on lui doit aussi de grands travaux infrastructuraux de la ville de New York : ponts, parcs, espaces verts, équipements sportifs et de loisirs ; qui ont redonné du souffle et de l’air à une ville congestionnée et insalubre. Sa biographie retracée par l’écrivain Robert Caro sous le titre de ‘Power Broker’ a depuis sa première édition en 1974 décrit l’action et le personnage de Robert Moses comme la figure parfaite d’un urbanisme totalisant, radical et planificateur. Son effet cristallisera les critiques de l’urbanisme moderne et les mouvements sociaux des quartiers apparus dès le début des années 60 dont Jane Jacobs devient la figure de proue dans sous ouvrage Death and Life of Great American Cities en 1961.
Une publication et trois expositions sont consacrées aux travaux entrepris par Robert Moses aujourd’hui à New York – et ce, après trente ans de silence. Hilary Ballon commissaire des expositions a voulu partager sous différents thèmes et par lieux les expositions. Le Museum of the City of New York expose les grands travaux infrastructuraux, le Queens Museum of Art se concentre autour des équipements notamment les piscines, plages et espaces verts, et la Miriam & Ira D. Wallach Art Gallery se consacre au logement social et la rénovation urbaine des années 50 et 60. L’ouvrage collectif édité par Hilary Ballon et Kenneth T. Jackson nous fait apparaître un autre visage de New York au travers de « l’œuvre » de Robert Moses. Ce catalogue est le principal ouvrage publié depuis le Power Broker et réunit une iconographie unique et riche autour des travaux titanesques entrepris durant près de trente ans à New York, dont Moses serait le protagoniste principal.
Finalement exposer et publier la figure de Robert Moses de nouveau s’est reposer sur la table le lourd débat fortement critiqué du rôle de l’Etat et des municipalités en matière d’urbanisme ; les pratiques de community planning ou d’avocacy planning ayant effacé par leurs critiques l’histoire même des urbanistes planificateurs. Cette résurgence de Robert Moses apparaît aujourd’hui non pas seulement comme figure historique mais aussi comme question aux politiques urbaines actuelles. Jusqu’où devons-nous laisser l’Etat se charger de résoudre les problèmes urbains ? Et quels sont les rôles de pouvoir entre les citoyens, habitants des villes et les professionnels et décideurs du devenir urbain ? En soit ces problématiques prolongent et font écho parfaitement aux débats en France soulevés par les quartiers d’habitat social autour du devenir de nos grands ensembles de banlieue.


>> Voir le site web de l’exposition générale : Cliquer ici

21 March 2007

Le SUD de la Villette...



image de l'Association ACS de Séville.


L’intérêt pour les pays dits « du sud » prend depuis peu forme dans les enseignements des écoles d’architecture. Ceux-ci se concentrent autour des questions de développement urbain, à une échelle locale.
Centre SUD [Situations Urbaines de Développement] est un groupement d’enseignements basé à l’ Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Paris-La Villette possible et motivé par la large représentation d’étudiants originaires des pays du Sud. L’idée de Centre SUD est de constituer un centre de ressources scientifiques et professionnelles et d’assurer « un encadrement pédagogique, d'une part en articulant la production de mémoires, de diplômes et les stages professionnalisants, et d'autre part en rendant pérenne un cursus relatif aux questions de précarité et de "mal-développement" en architecture et en projet urbain ».
Lors du dernier séminaire Centre SUD organisé par Agnès Deboulet et Anne d’Orazio plusieurs expériences se sont croisées : celle du Direito a Habitaçao et les habitants des quartiers de bidonvilles de Lisbonne, celle des étudiants de l’ENSAPLV travaillants sur les problématiques soulevées par les démolitions de quartiers ANRU dans la banlieue parisienne, et enfin celle de l’ Association ACS de l'Ecole d'Architecture de Séville à travers un projet dans un quartier marocain.

17 March 2007

Tracking time.



I was participating to a Colloque in Nanterre Paris X last week. The following text is an explanation of the theme and questions of mostly 70 researchers raised during two days:


"Détruites, ensevelies, rebâties, remaniées, réaménagées, les villes ne cessent de se métamorphoser en réutilisant leurs propres matériaux, leur propre composition architecturale. Leur observation conduit à poser nombre de questions à propos des invariants qui, au-delà des péripéties du conjoncturel, font, ou plutôt, transcendent, la ville. Dans ce colloque organisé par le laboratoire MOSAIQUES (UMR LOUEST), la question de la pérennité sera envisagée sous ses aspects matériel et immatériel. Comment modifier l’image négative d’une ville à une époque où l’attractivité des centres urbains se joue précisément à partir des images qu’elles projettent ? Il y a lieu d’interroger la notion de permanence, car derrière les crises et les incertitudes se cache souvent la recherche d’une ville perçue comme « idéale ». Quand la ville est en perpétuel mouvement et en incessante recomposition, quand elle peut décliner, voire disparaître, se pose la question de ce qui fait la ville, de cette identité urbaine qui transcenderait les lieux et les cultures."

Voir la totalité du programme du Colloque sur le site de CALENDA.


12 March 2007

Project-NewOrleans: un site en projet.



Projets urbains, formes d’habitats, organisations de quartiers, idées de villes…tels sont les mots que l’on pourrait associer aux projets présentés sur le site de Project-NewOrleans qui collecte les projets d’architectes professionnels, étudiants ou activistes. Tous ces projets « post-katrina » recouvrent des formes très diverses. L’idée étant d’accepter le maximum de projets suite à la catastrophe, les échelles des projets varient de la dimension régionale à celle du quartier. Une nomenclature de classification des projets distingue les projets selon leurs types : projets urbains, analyses urbaines, infrastructures en rapport aux inondations ou formes d’habitat.
Cette collecte récente [octobre 2006] de projets s’alimente dans le site de Project-NewOrleans au fur et a mesure que les équipes ou individuels inscrivent et mettent en ligne leurs projets. On y retrouve les projets de concours comme ceux organisés par Global Green USA Competition ou bien ceux de Architectural Record, mais aussi les initiatives diverses comme celles du New Orleans Neighborhood Rebuilding Plan, du Urban Land Institute ou bien organisé par le Unified New Orleans Plan.
Les initiateurs de ce Project-NewOrleans sont Michael Sorkin architecte et professeur à College of the City of New York, Anthony Fontenot PhD doctorant au département d’architecture de l’Université de Princeton et Carol McMichael Reese professeure au departement d’architecture de l’Université de Tulane à la Nouvelle-Orléans.

>> Rappelons notre ancien blog sur les travaux exposés à la Biennale de Venise.



Ci-dessous une présentation en anglais de Project-NewOrleans.

11 March 2007

Hypercarte: social mapping







Recently, a research center Géographie-Cités [CNRS UMR 8504] in the Université Paris I based in Paris is organizing a research program and analytic tool. Called Hypercarte, this project seeks to be an interactive tool, to represent and question graphically social phenomenons. This mapping project follows the social and political demand that could be adressed by cartography. Neither the main classical atlases nor the new GIS systems seem to respond to this new need by the social sciences and the society at large.


The main hypothesis of the Hypercarte rely on the idea that any type of 'spatialisation' of any social phenomenon can follow any type of representation depending on the designer, the purposes of the actual etc.. In that sense, the theoritical approach is close to the one given by Simmel meaning that any representations like the Hypercarte are imperfect attempts to reconstruct the social reality and are at the same time also necessary for our understanding of the production of social processes.


The web site of Hypercarte is a rich ressource for those interested in mapping social facts, phenomenons, processes...some examples of maps can give you an idea of the software. A history of the project gives you insightful information on the origins and perspectives of the Hypercarte.




05 March 2007

Village people...


Here is a picture of a famous and mediatized invaded public space by the homeless in Paris along the Canal Saint-Martin in the 10th arrondissement.
Almost 400 people settled here in december...

A extract of an article in Le Monde is describing the situation:

"La situation s'envenime au Canal Saint-Martin", titre dimanche 18 février Le Parisien. Le camp de SDF du 10e arrondissement de Paris, devenu exemplaire par le soutien de tous les bords politiques, compte toujours 120 tentes. Et la "drogue", dont l'alcool, ainsi que "l'épuisement" et le manque de solutions de relogements, tendent les relations avec le voisinage, écrit le quotidien. L'Etat est reponsable de la situation, a clairement affirmé Augustin Legrand, le comédien et fondateur de l'association des Enfants de Don Quichotte, de retour sur le camp samedi après cinq semaines de tournage en Afrique du sud. L'association a mis officiellement fin à son action sur le canal le 8 janvier."













01 March 2007

Planning housing in Paris?

The case of the Region of Paris is an extreme housing market example. It shows how weak can be urban policies in relation to the local economy. The article that follows [in french] explains the "resistance" of cities facing the regional power. The question of housing is therefore located in the center of many debates between major actors. It also shows how master planning fails.

Source: LE MONDE, 27/02/2007
Title: Les projets de l'Ile-de-France pour le logement jugés "irréalistes"


"Augmenter la production de logements tout en réduisant les surfaces urbanisables : c'est l'un des paris que le conseil régional d'Ile-de-France s'est fixé dans son projet de schéma directeur (Le Monde daté 18-19 février). La démarche est "irréaliste", aux yeux du député Gilles Carrez (UMP, Val-de-Marne). Moins véhéments, les professionnels du bâtiment, le mouvement HLM et les représentants des services de l'Etat se disent cependant "inquiets" face aux orientations adoptées par la région.

Le schéma directeur de la région Ile-de-France (Sdrif) entend combler le déficit de logements qui s'est creusé, au fil des ans, sans consommer trop de terrains. Il recommande d'implanter les habitations nouvelles "en priorité dans les pôles urbains existants ou en devenir, à proximité d'une desserte en transports satisfaisante". Jusqu'en 2030, le nombre espéré de mises en chantier s'élève à 60 000 par an, contre une moyenne annuelle de 43 000 entre 1990 et 2005 (près de 37 000 sur la seule année 2006).

RISQUE DE "CRÉER LA RARETÉ"
Les élus régionaux pensent qu'environ 40 000 habitations pourraient sortir de terre, chaque année, dans des "espaces déjà urbanisés". Les 20 000 autres logements programmés seraient créés dans les "secteurs d'urbanisation nouvelle", dont l'étendue a été réduite dans le projet de SDRIF (environ 29 000 hectares contre un peu plus de 43 000 dans le schéma directeur de 1994). La région cherche ainsi à promouvoir une ville "dense et compacte" pour combattre l'étalement urbain, rentabiliser les infrastructures existantes, limiter les déplacements domicile-travail et protéger les espaces naturels ou agricoles.
Cette démarche est "séduisante", commente le président de l'Association régionale des organismes HLM, Stéphane Dambrine, mais elle ne correspond pas aux orientations des documents d'urbanisme élaborés par de nombreuses municipalités. "Les maires sont de plus en plus enclins à diminuer la densité des programmes immobiliers sur leur commune", enchérit le président de la Fédération des promoteurs-constructeurs d'Ile-de-France, Claude Cagol. Le phénomène est encouragé par une partie de la population, qui s'oppose aux nouveaux immeubles afin de préserver sa tranquillité et son cadre de vie.
Si les espaces ouverts à l'urbanisation diminuent au moment même où les communes tendent à devenir plus malthusiennes, le risque est grand de "créer la rareté" et de bloquer la relance, ajoute M. Cagol. Les collectivités locales ne sont, en effet, nullement tenues de se conformer aux objectifs de construction inscrits dans le Sdrif.
De telles difficultés n'ont pas lieu d'être si les maires manifestent "la volonté politique de répondre à la demande de la population francilienne", objecte Jean-Luc Laurent, vice-président (MRC) du conseil régional, chargé du logement. Mais cet argument ne dissipe pas la préoccupation des services de l'Etat. Ainsi, le délégué interministériel pour le développement de l'offre de logements, Jean-Pierre Beysson, a récemment écrit aux ministres du logement, de l'équipement et de l'intérieur pour attirer leur attention sur le problème de cohérence que le Sdrif soulève."