Reconstructing yourself in a changing urban environment

01 March 2007

Planning housing in Paris?

The case of the Region of Paris is an extreme housing market example. It shows how weak can be urban policies in relation to the local economy. The article that follows [in french] explains the "resistance" of cities facing the regional power. The question of housing is therefore located in the center of many debates between major actors. It also shows how master planning fails.

Source: LE MONDE, 27/02/2007
Title: Les projets de l'Ile-de-France pour le logement jugés "irréalistes"


"Augmenter la production de logements tout en réduisant les surfaces urbanisables : c'est l'un des paris que le conseil régional d'Ile-de-France s'est fixé dans son projet de schéma directeur (Le Monde daté 18-19 février). La démarche est "irréaliste", aux yeux du député Gilles Carrez (UMP, Val-de-Marne). Moins véhéments, les professionnels du bâtiment, le mouvement HLM et les représentants des services de l'Etat se disent cependant "inquiets" face aux orientations adoptées par la région.

Le schéma directeur de la région Ile-de-France (Sdrif) entend combler le déficit de logements qui s'est creusé, au fil des ans, sans consommer trop de terrains. Il recommande d'implanter les habitations nouvelles "en priorité dans les pôles urbains existants ou en devenir, à proximité d'une desserte en transports satisfaisante". Jusqu'en 2030, le nombre espéré de mises en chantier s'élève à 60 000 par an, contre une moyenne annuelle de 43 000 entre 1990 et 2005 (près de 37 000 sur la seule année 2006).

RISQUE DE "CRÉER LA RARETÉ"
Les élus régionaux pensent qu'environ 40 000 habitations pourraient sortir de terre, chaque année, dans des "espaces déjà urbanisés". Les 20 000 autres logements programmés seraient créés dans les "secteurs d'urbanisation nouvelle", dont l'étendue a été réduite dans le projet de SDRIF (environ 29 000 hectares contre un peu plus de 43 000 dans le schéma directeur de 1994). La région cherche ainsi à promouvoir une ville "dense et compacte" pour combattre l'étalement urbain, rentabiliser les infrastructures existantes, limiter les déplacements domicile-travail et protéger les espaces naturels ou agricoles.
Cette démarche est "séduisante", commente le président de l'Association régionale des organismes HLM, Stéphane Dambrine, mais elle ne correspond pas aux orientations des documents d'urbanisme élaborés par de nombreuses municipalités. "Les maires sont de plus en plus enclins à diminuer la densité des programmes immobiliers sur leur commune", enchérit le président de la Fédération des promoteurs-constructeurs d'Ile-de-France, Claude Cagol. Le phénomène est encouragé par une partie de la population, qui s'oppose aux nouveaux immeubles afin de préserver sa tranquillité et son cadre de vie.
Si les espaces ouverts à l'urbanisation diminuent au moment même où les communes tendent à devenir plus malthusiennes, le risque est grand de "créer la rareté" et de bloquer la relance, ajoute M. Cagol. Les collectivités locales ne sont, en effet, nullement tenues de se conformer aux objectifs de construction inscrits dans le Sdrif.
De telles difficultés n'ont pas lieu d'être si les maires manifestent "la volonté politique de répondre à la demande de la population francilienne", objecte Jean-Luc Laurent, vice-président (MRC) du conseil régional, chargé du logement. Mais cet argument ne dissipe pas la préoccupation des services de l'Etat. Ainsi, le délégué interministériel pour le développement de l'offre de logements, Jean-Pierre Beysson, a récemment écrit aux ministres du logement, de l'équipement et de l'intérieur pour attirer leur attention sur le problème de cohérence que le Sdrif soulève."