Reconstructing yourself in a changing urban environment

28 April 2008

The Common Place of Law



L’ouvrage de Susan Silbey, The Common Place of Law, tente d’établir une sorte de cartographie des diverses présences de la loi dans la vie quotidienne. Elle nomme avec le terme de « legality » ou légalité en français, ce que les relations constituent autour de la loi : considérer la diversité des situations à partir desquelles émergent des structures relationnelles. L’originalité de cette recherche en regard des autres travaux qui définissent le droit, la loi, s’intéresse aux faits et processus venant du ‘bottom up’ comme une continuité de la production de raisons et d’actions pratiques, comme une manière d’offrir un regard sur le droit
à partir du quotidien, voire même de la routine, entre professionnels et non professionnels. Le lieu commun du droit [commonplace operation of law en langue anglaise] dans la vie de tous les jours, du quotidien, nous rend, d’après Susan Silbey, en quelque sorte tous des acteurs de droit parce que nous sommes des acteurs actifs de cette construction du droit même quand aucun agent de droit formel est impliqué.

Susan Silbey note à propos de la notion de structure une idée fort intéressante: In these studies of legal practice – litigations, public regulations, legal profession, and crime control – research has shown how social networks, organizational resources, and local cultures shape both the written content and behavioural enactment of legality , pp.18.

>> A lire le texte de Susan Silbey publié dans l’ouvrage collectif de Bruno Latour, Making Things Public [MIT Press, 2005], et catalogue de l’exposition du même nom :

http://web.mit.edu/ssilbey/www/pdf/making_things_public.pdf

>> Page académique de Susan Silbey, professeur au MIT

>> Merci à Liora Israel qui m'a fait connaître cet ouvrage et prendre conscience de la dimension du droit par rapport à mon travail de recherche sur l'action communautaire aux Etats-Unis.

>> Notre avis: la définition de “légalité” dans son contexte “of everyday life” est un point de vue indispensable afin de comprendre d’une part les rouages entre professionnels et d’autre part la professionnalisation de l’action communautaire dans les zones ‘de droit[s]’ que sont les quartiers pauvres des villes américaines. Par le droit, se tissent des réseaux, des relations, et des tensions qui marquent les identités et les discours de chacun et à de nombreux niveaux. [civil rights, right to housing, property rights, employment benefits, positive discrimination, redlining etc…]